La panikhide, service mémoriel orthodoxe pour les défunts, s’enracine dans les enseignements de l’Église primitive et les traditions liturgiques des premiers chrétiens. La panikhide se dit en slavon d’Église : панvхида, panikhída, « panikhide » du grec ancien : παννυχίς. L’office abrégé des funérailles pour la commémoration des défunts s’appelle la panikhide.
Inspirés par les Écritures Saintes et la vie du Christ, Les rituels funéraires orthodoxes offrent réconfort et espoir aux fidèles en deuil tout en affirmant la foi en La Résurrection du Christ.
Or, la panikhide mémoriel orthodoxe pour les défunts accompagnent l’âme du défunt sur son chemin spirituel. Et la panikhide rappelle aux fidèles la promesse de la vie Éternelle, à tous ceux qui croient en un Dieu vivant créateur du monde et de l’homme, à la Vérité divinement inspirée de l’Évangile qui nous a été révélé.
Sommaire
- 1 Que préconise la panikhide: mémoriel orthodoxe pour les défunts ?
- 2 Sens de la panikhide : pourquoi les troisième, neuvième et quarantième jours
- 3 Dates de mémoire de tous les défunts dans l’église orthodoxe
- 4 Déroulement de la panikhide: commémoration orthodoxe pour les défunts
- 5 Panikhide: commémoration orthodoxe des défunts
L’âme ne disparaît pas après la mort corporelle. L’âme s’envole vers sa patrie Éternelle.
Dans la conception orthodoxe on ne parle que de l’Hadès et du Paradis. Le christianisme originel et l’orthodoxie ignorent la notion de purgatoire qui est né entre 1170 et 1180.
Les pères enseignent qu’après la mort, l’âme ne peut plus rien pour elle, elle ne peut plus se repentir. Elle peut toujours, jusqu’au dernier jour du jugement dernier qui suit La Résurrection générale, passer de l’Hadès vers le Paradis, alors ce sont les prières des fidèles vivants et de l’Église qui accompagnent l’âme du défunt, vers non pas ces lieux, mais ces états incomplets et provisoires que sont l’Hadès et le paradis.
Après le jugement dernier on parle d’Enfer et de Royaume des Cieux qui sont des états définitifs. L’Enfer et le Royaume des cieux sont plus le fruit de la liberté de l’homme que d’une décision divine. Dieu a crée l’homme libre et respecte le choix libre de l’homme de se séparer de la lumière divine et de Dieu. Or, Dieu garde toujours son amour pour toutes ses créatures qu’elles soient en Enfer ou au Royaume Céleste.
» La poussière reviendra à la terre comme elle était; et l’esprit retournera à Dieu qui l’a donné » (Eccl.12:7)
Mémoire Éternelle
[/one_full]Que préconise la panikhide: mémoriel orthodoxe pour les défunts ?
Traditionnellement, les chrétiens orthodoxes veillent leur proche défunt le jour des funérailles.
Les coutumes recommandent l’inhumation au 3 -ème jour.
Puis, la panikhide se célèbre le 9 -ème jour, puis le 40 -ème jour, souvent au 6 -ème mois et enfin à la date d’anniversaire de l’ascension au ciel de la servante ou du servant de Dieu au bout d’un de décès et ensuite tous les ans à la date d’anniversaire du décès de votre proche.
Selon la foi orthodoxe, il est interdit d’organiser la panikhide, mémoriel des défunts, les jours fériés de Noël et de Pâques. Si le 9 -ème et 40 -ème jours tombent en semaine, la panikhide sera célébrée plus tard, un jour de congé. En effet, l’importance de la Semaine Sainte et de La Fête des fêtes de La Résurrection, le Typicon interdit les prières spéciales pour les défunts, la panikhide ou la litie, sauf si ce sont des funérailles. Le second lundi après Pâques est la première date après Pâques où l’on peut commander un service mémoriel pour les défunts
Lors de la mise en bière, le cercueil est ouvert, le défunt a les bras croisés. Un proche peut déposer l’icône personnelle du défunt sur lui face à lui. Le prêtre encense le corps et les fidèles entonnent des chants de prières. Le prêtre embrasse la croix et la présente au fidèles présents. La législation française ordonne la fermeture du cercueil avant son transfert à l’église ou au cimetière.
Le plus souvent, la cérémonie funéraire orthodoxe commence à l’église.
Et, après la cérémonie funéraire à l’église, les pompes funèbres transportent le cercueil vers le cimetière pour l’inhumation. Là, où auront lieu les dernières prières avec la famille, les proches, les amis.
Sens de la panikhide : pourquoi les troisième, neuvième et quarantième jours
La signification de ces chiffres s’appuient sur ce que l’église enseigne sur la destinée de l’âme après la mort.
Selon les Saintes Écritures, le sens de la panikhide du 3 -ème jour a été expliqué par l’Ange qui accompagnait saint Macaire d’Alexandrie dans le désert. Durant les deux premiers jours, l’âme, avec les anges qui l’accompagnent, est autorisée à marcher sur la terre où elle veut. Ainsi, une âme aimante erre dans la maison dans laquelle se trouve le corps, comme un oiseau à la recherche d’un nid. Une âme vertueuse marche là où elle a rendu justice.
Le troisième jour aussi, parce que le défunt a été baptisé au nom de Père, du Fils et de l’Esprit Saint, Dieu Unique en la Trinité
Après 3 -ème jour, l’âme s’envole enfin et se lance dans un long voyage jusqu’à son dernier lieu de repos là où il n’y a plus ni douleur ni souffrance mais la vie Éternelle. C’est le Paradis ou l’Hadès ! La veillée funéraire et les prières des proches aident l’âme du défunt à trouver la paix.
Le 9 -ème jour, l’âme s’envole vers la terre pour dire au revoir. Puis, elle apparaît devant Dieu.
Ce chemin dure exactement 40 jours. Le nombre quarante est significatif et on le retrouve souvent dans les Saintes Écritures. Et ce nombre 40 est un symbole sacré dans la tradition chrétienne et orthodoxe. Rappelons-nous, les événements suivants qui se produisent ce jour-là.
- Le Christ ressuscité est monté au ciel- c’est l’Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ
- Un nouveau-né est baptisé,
- C’est la durée du jeûne du Grand Carême avant Pâques.
- Le déluge a continué.
Dates de mémoire de tous les défunts dans l’église orthodoxe
À chaque office liturgique pendant la préparation des saints Dons ou proscomidie, le prêtre prend une partie de la prosphore pour les défunts, et une partie de la prosphore que vous aurez offerte avec votre dyptique. C’est pourquoi, chaque fidèle apporte ses prosphores en tout début de liturgie pendant la proscomidie. Le fidèle inscrit sur son dyptique les noms de ses proches défunts, le prêtre et le diacre liront tous les noms de ceux pour qui nous prions pendant le liturgie. pendant la divine liturgie, Le prêtre commémore aussi tout bas tous les noms des défunts après l’hymne de La Mère de Dieu.
Après Pâques et avant La pentecôte :
- Le samedi précédent le Dimanche du carnaval, c’est-à-dire le samedi précédant la Semaine des laitages
- Le 2 ème, 3 ème et 4 ème samedi du Grand Carême
- Le mardi joyeux – Le second mardi de Pâques- Radonitsa en russe : Радоница,
- Le samedi avant La Pentecôte (qui correspond à la fête de défunts dans l’église latine du 2 novembre)
Déroulement de la panikhide: commémoration orthodoxe pour les défunts
Pendant la durée de la panikhide, ou la litie, service commémoratif pour les défunts, le prêtre bénit la kutya, ou koutia ou encore Kolybe(colive) au début de l’office. On place en général une bougie allumée au centre de la kutya et les proches du défunt amènent parfois en plus une bouteille de vin, qu’ils partageront avec tous les fidèles présents dans l’église. Que ce soient les membres de la famille, les amis ou les étrangers à la fin de l’office. Lorsque les fidèles reçoivent un morceau, ils disent : » Que Dieu pardonne… » (le nom de la personne qui est décédée).
Bien qu’il n’existe pas d’interdiction, on ne prépare pas ce plat à un autre moment vu sa connotation symbolique liée à la fête mortuaire.
Il est également d’usage de déposer sur la table une bouteille de vin et de distribuer des bonbons, des biscuits, ou des crêpes.
Panikhide: commémoration orthodoxe des défunts
SI VOUS SOUHAITEZ CÉLÉBRER UNE PANIKHIDE, UN SERVICE MÉMORIEL ORTHODOXE POUR LA MÉMOIRE D’UN PROCHE DÉFUNT
téléphonez en avance au secrétariat pour convenir d’une date avec le prêtre. Et vous préparerez avec lui la panikhide, le prêtre saura vous accompagner.
Venez AVANT le début de liturgie et adressez- vous au prêtre pour demander une panikhide. Pensez à apporter le plat funéraire de votre choix- Pour cela vérifiez notre calendrier liturgique ICI
Téléphone: 07 68 28 76 26
Source:
La commémoration des défunts dans les offices de l’Eglise orthodoxe- Auteur : Saint Athanase (Sakharov)- Référence 002733- Editions Apostolia-410 pages
Les rites funéraires chez les Russes : un lien entre les vivants et les morts- Cahiers slaves Année 1997 1 pp. 125-155- https://www.persee.fr/doc/casla_1283-3878_1997_num_1_1_858