Le 11 juillet, nous célébrerons Saint Sophrony l’Athonite,  Sergueï Simeonovich Sakharov (1896- 1993),  peintre et iconographe, fondateur du monastère Saint Jean Baptiste à Maldon en Angleterre. Saint Sophrony Sakharov est l’une des plus grandes figures spirituelles du XXème siècle. Il est principalement connu pour avoir été le disciple et le biographe de Saint Silouane de l’Athos (1866-1938),

Saint Sophrony l’Athonite est reconnu comme Saint de l’Église orthodoxe depuis 2019.

« La sagesse de ce monde ne peut pas sauver le monde. Les parlements, les gouvernements, les organisations complexes des États contemporains les plus avancés de la terre sont impuissants. L’humanité souffre sans fin. La seule issue, c’est de trouver en nous la sagesse, la résolution de ne pas vivre selon les idées de ce monde, mais de suivre le Christ. »Archimandrite Sophrony- Aphorisme tiré de « La vie de l’Esprit » publié en 1992 aux Éditions « Le sel de la terre ».

Naissance à Moscou

Il nait  le 23 septembre 1896 à Moscou en Russie et il décède le 11 juillet 1993 à Tolleshunt Knights près de Maldon dans le comté d’Essex en Angleterre.

Peintre et iconographe

Doué d’un grand talent artistique, Sergueï fit des études à l’académie des Arts entre 1915 et 1917, et ensuite à l’École de peinture, sculpture et architecture de Moscou entre 1920 et 1921. Les études et la carrière d’artiste peintre de l’archimandrite Sophrony,  qui fut dans sa jeunesse l’élève de Kandinsky.

1e émission : Saint Sophrony, peintre dans le monde. Après un retournement total dans sa vie spirituelle, Sophrony Sakharov devient moine et met sa formation artistique initiale au service de Dieu par la peinture d’icônes. 

Arrivée à Paris- Études à l’institut de théologie orthodoxe St Serge

En 1921, il quitta la Russie et s’installa à Paris en 1922. C’est à Paris que Sergueï retourne à l’Église et suit des études à l’Institut de Théologie orthodoxe St Serge .

En 1924, le Samedi Saint, il fait l’expérience de la Lumière incréée de telle manière qu’il ressent sa résurrection personnelle et avec elle celle du monde entier. Saint Sophrony décrit cet événement à la troisième personne dans une lettre :

Je connais un homme à Paris qui, du Samedi Saint au troisième jour de Pâques, pendant trois jours, fut dans un état de théose, ce qu’il ne pouvait exprimer, dans nos références terrestres, qu’en disant qu’il « vit l’aube du jour sans crépuscule ». « L’aube » parce que la lumière était inhabituellement délicate, fine, « tendre », d’une certaine façon d’une couleur bleu ciel. « Le jour sans crépuscule » est l’éternité ^.

Après cette vision de la lumière, Serge cessa d’exposer des tableaux et s’éloigna de son cercle social.

La vie de Moine au Mont Athos

En 1925, il quitta l’Institut et Paris pour devenir moine au monastère Saint-Pantéléimon sur le Mont Athos, où il devint disciple de saint Silouane l’Athonite.

Il reçut l’habit monastique le 11 ^mars 1926 et fut tonsuré dans le Petit Schéma le 5 ^mars 1927. Cinq ans plus tard, le père Sophrony fit la connaissance de saint Silouane, il devint son disciple.  le livre de l’archimandrite Sophrony intitulé « Saint Silouane l’Athonite » (St Silouane est fêté le 24 septembre) participa à le faire connaître. Ce livre, à la fois récit de la vie de St Silouane et présentation de sa doctrine,  explicite la tradition ascétique et mystique de l’Orient chrétien, sa théorie de la divinisation et sa pratique de la prière perpétuelle. ( https://www.saint-silouane.org/)

Après la mort de saint Silouane, le 24 ^septembre 1938, le starets Sophrony demanda la bénédiction de l’higoumène du monastère, Missail, pour se retirer dans le terrible désert de Karoulia. Il vécut dans le désert pendant la période qui coïncida avec la Seconde Guerre mondiale. Pendant ce temps, il lutta avec Dieu, priant comme un fou, comme il le disait un jour, pour la paix dans le monde entier.

Le 2 février 1941, il fut ordonné prêtre et devint père spirituel de nombre de moines athonites.

1947- Retour en France puis fondation du monastère de Maldon en  Grande Bretagne

Après la Seconde Guerre mondiale, il revint en France, cette fois à la Maison russe de Sainte-Geneviève-des Bois, où il assistait le prêtre local et confessait les fidèles. Au cours de cette activité, il leur apprit à prier la  » Prière de Jésus »

de 1950 à 1959, père Sophrony travaillait avec Vladimir N. Lossky sur le « Messager de l’Exarchat du Patriarche Russe en Europe Occidentale. 

Après avoir rassemblé un certain nombre de personnes aspirant à la vie monastique, il partit en Grande-Bretagne.  Il y fonda en 1959 le monastère Saint-Jean Baptiste à Maldon, dans l’Essex, dans la juridiction du Patriarcat de Moscou. En 1965, il se plaça avec son monastère sous la juridiction du Patriarcat de Constantinople. Connu pour sa biographie de saint Silouane, le père Sophrony écrivit plusieurs ouvrages sur la vie spirituelle orthodoxe. Il fut aussi père spirituel de nombreux clercs et laïcs.

Le monastère Saint Silouane

Le 1er août 1990, avec la bénédiction du Starets Sophrony son père spirituel, Père Syméon fonde le monastère Saint Silouane  à Saint-Mars-de-Locquenay, dans le Nord-Ouest de la France(72440 Saint Mars de Locquenay).Le prêtre était et est l’archimandrite Syméon (Cossec) , aujourd’hui évêque de l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale. 

Le père Sophrony décéda le 11 août 1993 à Maldon à l’âge de quatre-vingt-dix-sept ans.

l’Église orthodoxe  l’a reconnu comme Saint depuis  le 27 Novembre 2019. L’église le fête le 11 août.

Saint Père Sophrony, prie Dieu pour nous !

Sources:

orthodoxie.com

https://essexmonastery.com/bookshop?query_type_lan=or&filter_lan=fr