Le carême orthodoxe de La Nativité prépare les chrétiens à la lumineuse fête de la Nativité de Notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, l’incarnation de Dieu sur terre pour le Salut de tous les hommes
Sommaire
- 1 Dates du carême du carême orthodoxe de La Nativité
- 2 À quoi nous prépare le Carême orthodoxe de La Nativité ?
- 3 À quand remontent la célébration de Noël et le carême orthodoxe de La Nativité ?
- 4 Le sens du carême orthodoxe de La Nativité :
- 5 Les règles du Typikon sur le jeûne orthodoxe de La Nativité :
Dates du carême du carême orthodoxe de La Nativité
À la fin de l’automne, 40 jours avant la grande fête de la Nativité du Christ, l’Église nous appelle au jeûne hivernal. Le carême orthodoxe de la Nativité (appelé Avent en Occident) est le dernier jeûne de plusieurs jours de l’année. Le carême orthodoxe de La Nativité commence le 15 novembre (28 novembre selon le calendrier julien). Et il se poursuit jusqu’au 25 décembre (7 janvier selon le calendrier julien). Celui-ci dure quarante jours tout comme le Grand Carême. Il nous sert à consacrer la dernière partie de l’année avec un mystérieux renouveau de l’unité spirituelle avec Dieu. C’ est une préparation à la célébration de la Nativité du Christ, une des 12 grandes fêtes orthodoxes.
Le premier jour du carême orthodoxe de la Nativité arrive toujours le 15/28 novembre. Et la veille – le 14/27 novembre- est célébré le jour du souvenir du saint apôtre Philippe, l’un des disciples du Christ. C’est ce jour-là qu’a lieu le jeûne. C’est pourquoi on appelle le jeûne de la Nativité : le jeûne de Philippe ou « Filippov » ou simplement « Filippki »
À quoi nous prépare le Carême orthodoxe de La Nativité ?
À La Nativité du Christ
Et la Parole s’est faite chair et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité (Jean 1:14).
Le jeûne orthodoxe de la Nativité, le carême de Noël, Jeûne de Philippe, Avent – quel que soit le nom que nous donnons à la période précédant Noël, Elle nous prépare à accepter une vérité très importante pour nous chrétiens : la bonne nouvelle de l’Incarnation de Dieu.
Il y a plus de deux mille ans, un événement extraordinaire s’est produit : le Dieu éternel et intemporel est entré dans l’histoire de l’humanité et l’a bouleversée. À la question de savoir ce que le Christ a apporté de nouveau aux hommes, saint Irénée de Lyon a répondu : « Toutes les choses sont nouvelles ».
À la veille du Carême de Noël
L’Écriture Sainte nous raconte la Nativité du Christ de la manière suivante : l’empereur romain Auguste ordonna de procéder à un recensement national et d’inscrire chaque personne dans la ville d’où sa famille était originaire. Le juste Joseph et la bienheureuse Vierge Marie étaient originaires de la maison de David, et ils se rendirent donc de Nazareth à Bethléem, la ville de David. Il n’y avait pas de place pour Joseph le fiancé et la Vierge Marie dans les auberges de la ville – la ville de David était grande, beaucoup de gens étaient venus pour le recensement ; ils se réfugièrent dans une grotte où l’on conduisait le bétail. C’est là que la Vierge Marie a donné naissance à son Fils, le Sauveur du monde, notre Seigneur Jésus-Christ. Elle l’a emmailloté et l’a déposé dans une mangeoire.
Les bergers
Les bergers ont été les premiers à l’apprendre, ils gardaient leur troupeau, et un ange du Seigneur est apparu devant eux, et une lumière céleste les a éclairés. « Ne craignez pas, leur annonça l’ange, aujourd’hui un Sauveur vous est né dans la ville de David, c’est le Christ, le Seigneur. C’est le Christ, le Seigneur. (Lc. 2, 10-11). Et soudain apparut avec l’ange une multitude de l’armée des cieux, louant Dieu et s’écriant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix et bonne volonté envers les hommes. » (Luc 2:13-14).
Les mages
Les bergers ont été les premiers à adorer l’Enfant divin, suivis par les mages, qui ont été conduits vers le Seigneur par une étoile miraculeuse, et ont apporté des cadeaux : de l’or (en tant que roi), de l’encens (en tant que Dieu) et de la myrrhe (en tant qu’homme).
Le Christ, source d’amour et de vie, est venu sur terre pour nous sauver, pour expier nos péchés, pour nous éclairer de la lumière de l’Évangile. Il est venu pour réconcilier l’homme avec Dieu le Père, pour sauver les hommes de la destruction éternelle et pour montrer le chemin du salut, du Royaume des Cieux.
Cet événement est joyeux, c’est pourquoi le jeûne est joyeux et non strict : les jours où l’on célèbre l’office divin, le poisson est béni.
Le Christ a dit : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Matthieu 5,8). Ainsi, jeûner nous permet de nous arrêter, de regarder autour de nous, de regarder dans notre âme : qui y habite ? Si c’est un esprit mauvais, nous devons l’expulser, purifier nos âmes par la repentance et préparer une place dans nos âmes pour le nouveau-né de Dieu.
Le carême orthodoxe de La Nativité est joyeux, il précède la grande fête de la Nativité du Christ.
La Nativité du Christ a eu lieu pour toute l’humanité.
La Nativité du Christ, l’incarnation du Verbe a eu lieu pour toute l’humanité. En chaque personne, le Christ est présent avec sa puissance mystérieuse. Sa naissance doit avoir lieu dans notre esprit. L’âme doit reconnaître en elle l’antre de Bethléem. Les passions sauvages, s’étant apaisées, doivent céder la place à la douceur, à l’humilité, à la paix et à l’amour.
Que la Nativité du Christ s’accomplisse aussi dans nos cœurs, car sans cette naissance il restera sourd, indifférent et froid. Le Christ est né, Dieu s’est fait homme en chaque personne. Nous sommes tous impliqués! Nous participons tous personnellement au mystère de sa naissance.
Christ est Né ! Glorifions-Le !
À quand remontent la célébration de Noël et le carême orthodoxe de La Nativité ?
L’instauration du jeûne de la Nativité remonte aux temps anciens du christianisme, à l’époque des apôtres. Il est de même pour d’autres jeûnes de plusieurs jours.
Clément d’Alexandrie désigne le jour de la Nativité du Christ, le 25 décembre selon le calendrier julien Au IIe siècle,
Au IIème siècle le jeûne d’avant Pâques apparaît, dont la durée variait de 1 à 2 jours. Par analogie avec ce jeûne, au IIIème siècle, on instaura un jeûne d’un jour avant l’Épiphanie. Cette fête était alors une célébration combinée de la Nativité du Christ et de l’Épiphanie. La veille de l’Épiphanie est de ce fait la base la plus ancienne du jeûne de Noël.
Aux IVème et VIème siècles, la fête de la Nativité a été séparée de l’Épiphanie. Alors, la période de préparation à la fête de la Nativité s’étendit à 5 jours.
IXème-XIème siècles. 5 jours pour les laïcs, 40 jours pour les moines . C’est vers le IXe siècle qu’apparaît le jeûne de Noël sous sa forme moderne. L’épanouissement du monachisme après la victoire sur l’hérésie de l’iconoclasme est concomitant de son apparition. Cette période se caractérise par une différence dans la durée du jeûne pour les laïcs et les moines.
XIIème siècle à aujourd’hui. Quarantaine pour tous ! Dans l’Orient grec, on observe la transition vers un jeûne plus strict autour du XIème siècle. Et il est liée au Typikon d’Évergétis (fin XIème – début XIIème siècle). Le format du « petit quaternaire » pour le jeûne de Noël n’est devenu la norme universelle qu’aux XIIIème et XIVème siècles.
Le sens du carême orthodoxe de La Nativité :
Le jeûne n’est pas une fin en soi. Il s’agit d’un outil important mais qu’un instrument pour la purification intérieure et la repentance. Souvenez-vous que les principales restrictions ne sont pas liées à la nourriture. Par conséquent, vous ne devez pas considérer cette période comme un régime.
Ainsi, si vous avez décidé de jeûner, tournez vos pensées et vos actions vers Dieu et la prière. Si vous ne mangez pas de viande, sans combattre pas vos passions, le jeûne se transformera en un simple régime. Le bénéfice pour l’âme sera nul. Le jeûne physique, sans jeûne spirituel, n’apporte rien au salut de l’âme. Au contraire, il peut être spirituellement nuisible. En effet, si une personne, s’abstenant de manger, s’imprègne de la conscience de sa propre supériorité en sachant qu’elle jeûne. Le vrai jeûne est associé à la prière, au repentir.
Tandis que nous jeûnons physiquement, nous devons en même temps jeûner spirituellement. « Tandis que nous jeûnons, frères, physiquement, jeûnons aussi spirituellement, résolvons toute union d’injustice », ordonne la Sainte Église.
Les règles du Typikon sur le jeûne orthodoxe de La Nativité :
Le typicon de l’Église enseigne ce dont il faut s’abstenir pendant le jeûne. viande, fromage, beurre de vache, lait, œufs et parfois poisson, selon les différents jeûnes.
Comparé au Grand Carême ou au Carême de la Dormition, le Carême de la Nativité n’est pas aussi strict. Il est dit modéré.
Les lundi, mercredi et vendredi la règle de l’église prescrit un jeûne strict= abstinence de l’usage du vin et de l’huile.
Le mardi et le jeudi, la règle de l’église autorise à manger du « vin et de l’huile ».
Le samedi et le dimanche, on admet de pouvoir manger du poisson . Le typikon permet de manger du poisson lors de la fête du 21 novembre et des fêtes avec une Veillée nocturne.
Enfin, la charte de l’église autorise à manger du poisson le mardi et le jeudi en cas de fête. (16 novembre- St Mathieu, 30 novembre- St André, – St Nicolas de Myre , 9/22 décembre- Nativité de La Très Sainte Mère de Dieu, Spyridon de Trimythonte et de Germain d’Alaska, ‘Ignace d’Antioche ., etc.).
Seuls les 5 derniers jours du Carême ( du 20 au 24 décembre ou du 2/01 au 6 janvier) constituent la période de jeûne strict, sans poisson .
La veille de Noël est appelée la paramonie, en russe: навечерие (вид богослужения), (du grec ancien : παραμόνιμος, paramonimos, « assidu, constant »). Cette journée se caractérise par une charte particulière du culte et une charte particulière du jeûne strict. Le repas consiste en « du kutia bouilli juteux ou avec du miel ».
il est important de garder à l’esprit que toutes ces règles sont des règles monastiques strictes. En règle générale, les laïcs (et non les moines) jeûnent plus doucement, en consultant leur père spirituel sur la nutrition et en fonction de leurs circonstances de vie : l’état de santé, la grossesse, l’allaitement.