On représente souvent La fête orthodoxe de l’Ascension de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ

La fête orthodoxe de l’Ascension du Seigneur est l’une des douze grandes fêtes majeures de la vie terrestre du Christ. On la célèbre quarante jours après Pâques, le jeudi de la sixième semaine suivant la Résurrection. Fête mobile dans le calendrier liturgique dépendant de la date de Pâques, elle marque un tournant spirituel : le Christ quitte la terre pour rejoindre le Ciel, accomplissant ainsi la dernière étape de son ministère terrestre.

La fête orthodoxe de l’Ascension s’étend sur plusieurs jours : elle comprend une journée de pré-fête, qui coïncide avec la clôture du temps pascal, suivie de huit jours d’après-fête. L’Ascension commémore le moment solennel où Jésus conduit ses disciples au mont des Oliviers, les bénit, et s’élève au Ciel sous leurs yeux. Avant de partir, il leur fait une promesse essentielle : celle de sa seconde venue.

Signification de  la fête orthodoxe de l’ascension de Notre Seigneur Dieu

L’Ascension marque la fin de la présence visible du Christ sur la terre. Désormais, sa présence devient invisible mais bien réelle, à travers l’Église et les sacrements. Le Christ, qui contenait déjà le Ciel en lui-même, entre dans la gloire céleste auprès du Père. Comme le dit la tradition : « Personne ne peut monter au Ciel, sauf celui qui a le Ciel en lui ».

Ce mystère révèle également l’union profonde entre Dieu et l’humanité. Le Christ n’est pas monté seul : il y a emporté la nature humaine glorifiée. Il ouvre ainsi la voie à l’élévation spirituelle de toute personne unie à Lui.

Les paroles de la tradition ecclésiale expriment cette union : « Le Christ est parmi nous ! » – « Il y est et Il y sera ! ». Elles nous rappellent l’appel à demeurer unis dans l’amour, la vérité, la patience et l’humilité. C’est dans cette fidélité que le Christ reste au milieu de nous.

la fête de l’Ascension – la fête de notre glorification

La fête chrétienne de l’Ascension de notre Seigneur Dieu et sauveur Jésus-Christ est la fête de notre glorification. Elle est la fête du triomphe et de la plus haute dignité de l’homme.

Nombreux sont ceux qui considèrent l’homme comme un morceau de terre. En réalité, l’homme est la ressemblance vivante de Dieu, qui lui est devenu semblable par le salut.

L’homme porte l’empreinte du Christ et est appelé à vivre là où Dieu est. Comme le dit l’apôtre Paul : notre vie, c’est le Christ, nous sommes morts avec lui. Par conséquent, notre vie est maintenant cachée avec le Christ en Dieu, mais notre vie terrestre doit être vécue en dehors de notre conscience, et être là où se trouve notre cœur – en Dieu. Lorsque le Christ apparaîtra dans la gloire, nous apparaîtrons nous aussi avec lui dans la gloire. Ainsi, l’Ascension nous donne pour tâche de monter au ciel, d’abord avec notre esprit, notre volonté, nos sentiments, puis avec la totalité de notre être humain.

Témoignage du Nouveau Testament

L’Ascension est relatée dans plusieurs textes du Nouveau Testament. L’Évangile selon saint Luc (24, 50-51) et les Actes des Apôtres (1, 9-11) en offrent une description vivante et précise. On en trouve aussi un résumé dans l’Évangile selon Marc (16, 19).

Après sa Résurrection, Jésus- Christ apparaît à ses disciples à plusieurs reprises. Il les prépare à recevoir l’Esprit Saint, leur demande de rester à Jérusalem et les conduit jusqu’à Béthanie, au mont des Oliviers. Là, il les bénit et s’élève vers le Ciel. Un nuage le dérobe à leurs yeux, et deux hommes en vêtements blancs leur annoncent qu’il reviendra de la même manière. Les disciples, remplis de joie, retournent à Jérusalem où, quelques jours plus tard, l’Esprit Saint descendra sur eux à la Pentecôte.

Le sens profond de l’Ascension

L’Ascension n’est pas seulement une conclusion : c’est une élévation. Le Christ, ayant vaincu la mort, élève avec lui toute la nature humaine. Il donne ainsi à chaque croyant l’espérance de la Résurrection et l’accès au Royaume des Cieux.

Dans la culture chrétienne orthodoxe, cette fête marque également la transition symbolique du printemps à l’été. C’est un temps de plénitude, d’accomplissement et de promesse.

Dimensions théologiques de la fête de l’Ascension

La fête de l’Ascension contient plusieurs enseignements essentiels de la foi chrétienne :

• Le Christ est monté au ciel dans son corps glorifié et s’est assis à la droite du Père.

• Cet acte parachève l’œuvre de la Rédemption, scellant la réconciliation entre Dieu et l’humanité.

• La nature humaine, unie au Verbe incarné, est désormais exaltée à la droite de Dieu.

• Par cette ascension, le Seigneur indique à ses fidèles leur vocation ultime : participer à la gloire du Royaume des Cieux.

Iconographie de la fête de l’Ascension

L’iconographie de la fête de l’Ascension du Seigneur s’appuie sur les témoignages de trois Évangiles : Matthieu, Marc et Luc, ainsi que sur le livre des Actes des Apôtres.

Les icônes de l’Ascension du Seigneur correspondent à un schéma iconographique unique. Elles représentent les douze apôtres, avec la Vierge Marie debout au centre. Les apôtres sont debout ou à genoux. On écrit la figure du Christ dans un cadre de nuée de gloire, accompagné d’anges. Ce cercle de gloire, bleu ou vert, symbolise la gloire de Dieu. Le Christ est assis sur un trône. Il tient un rouleau (symbole de l’Évangile) dans sa main gauche et bénit avec sa droite. Sur certaines icônes, sur le mont des Oliviers, on représente l’empreinte du pied de Jésus-Christ

Lecture de l’icône de l’Ascension de Notre Seigneur

En Haut

Au sommet de l’icône, se trouve le Seigneur Jésus-Christ, représenté dans un nuage de gloire. Des anges l’entourent. Il s’élève dans les cieux, dans un mouvement solennel d’ascension. On représente souvent Le Christ en plus petite taille que les autres figures. Pourtant Il est au centre de l’attention, selon la logique spirituelle de la perspective inversée propre à l’iconographie : ce qui est spirituellement le plus élevé peut paraître visuellement plus distant. Le Christ bénit, dans un geste à la fois tourné vers les apôtres, la Mère de Dieu, et vers les fidèles qui contemplent l’icône. Il leur transmet paix et mission d’amour sur la terre. Des anges l’accompagnent, le servant dans son élévation vers le Père.

Juste en dessous de cette scène céleste, deux anges vêtus de blanc sont représentés. Leurs bras, parfois levés pour désigner le ciel, rappellent les paroles adressées aux apôtres selon les Actes des Apôtres : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? » (Actes 1:10-11). Leur attitude indique que l’Ascension n’est pas une fin, mais un commencement : le Christ reviendra, comme il est monté.

En bas et au centre

Au registre inférieur de l’icône se trouvent les apôtres et, au centre parmi eux, la Mère de Dieu. Celle-ci occupe une place prééminente : debout, souvent dans l’attitude d’Orante — les bras levés et ouverts — elle intercède en prière. Cette posture souligne à la fois sa prière constante et son rôle unique dans l’Économie du Salut. Contrairement aux apôtres qui, à ce moment, n’ont pas encore reçu le Saint-Esprit et de ce fait on les représente sans auréole. la Mère de Dieu apparaît déjà nimbée de lumière divine. Son auréole témoigne de sa sainteté particulière, sanctifiée dès l’Annonciation par l’action du Saint-Esprit (cf. Luc 1:35).

Autour d’elle, les apôtres se tiennent en cercle, dans une attitude de stupeur et de contemplation. Leur disposition traduit l’attente de la venue prochaine du Paraclet, l’Esprit Saint, qui descendra sur eux le jour de la Pentecôte — événement considéré comme la naissance de l’Église.

Tropaire, ton 4 de l’Ascension

Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, / ayant, par la promesse du Saint-Esprit, / rempli de joie tes disciples / affermis par ta bénédiction ; // car Tu es le Fils de Dieu, le libérateur du monde.

Kondakion, ton 6 de l’Ascension

Ayant accompli ton dessein de salut pour nous, / et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, / Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, / sans nullement nous quitter, mais en demeurant inséparable de nous / et clamant à ceux qui t’aiment : // Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.