Catéchèse sur la confession orthodoxe- Père Syméon Çuhaciender le dimanche 19 octobre 2025
Il y a deux fichiers l’un est l’audio ICI de la catéchèse que vous pourrez ré écouter encore et encore, l’autre est la transcription écrite de la catéchèse sur la confession de Père Syméon
Je vais essayer d’être court, précis, et ça ne va pas être facile. Et que ça ne soit pas trop dense, que vous puissiez quand même partir de la catéchèse même une toute petite phrase qui puisse servir pour la vie spirituelle, pour le restant de la vie. de votre vie, pour moi ce sera déjà une bonne chose.
On va parler de la confession. La confession, je vais essayer d’en parler, non pas forcément en lisant mes textes, mais en me donnant des petites clefs pour que ça soit sous forme de dialogue. Je vais laisser un petit temps aussi s’il y a des questions au cas où.
Je me suis appuyé principalement sur le document du Père Philippe Calès sur la confession qui était extrêmement riche et qui a donné plein de clefs, qui s’appuie sur la vision du repentir par Saint-Silouane, Il y a plein de pères qui interviennent pour la confession, qui en parlent. Alors, c’est très très riche, très intéressant. Ça a été mon support. Et le deuxième support, ça a été ce petit livre des éditions Apostolia de Que crois-je qui est la confession. Et pareil, c’est un petit recueil de plusieurs pères, de plusieurs personnes qui viennent aborder la confession sous différentes formes. Dans sa forme, enfin, sur ses origines, sur ce qu’elle comporte, sur ce qu’elle est. Ce sont mes supports pour aujourd’hui.
La nature du Péché
- Définition du péché comme état de séparation de Dieu.
- Le péché comme un cheminement, de la pensée à l’action.
La catéchèse sur la confession. La confession, plutôt que de dresser un inventaire des péchés, je pense que dans la confession c’est d’abord important de penser au péché, dans ce qu’il est profondément. Le péché, c’est un état. un état qui nous divise, un état qui nous sépare et qui nous éloigne de Dieu. Le péché, c’est manquer le but, manquer la cible. C’est-à-dire, je vais sur un chemin, qu’il soit droit, sinueux, peu importe, et à un moment, je change. Je change, je me sépare de cette côte qui me nourrit, qui me donne la vie, je me sépare de cette côte là et je prends un autre chemin, le chemin qu’a choisi, par exemple, le fils prodige. On se souvient de la parole du Christ dans l’Évangile,
« Ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le souille, c’est ce qui sort de l’homme. C’est ce qui sort de son cœur. »
Ainsi, le péché, il intervient d’abord dans le cœur de l’homme. Il y a plusieurs étapes, on passe par la pensée.
La première étape, c’est la pensée. La pensée vient, elle est suggérée par le démon ou autre chose. Elle est suggérée. La deuxième étape de la pensée, ça va être l’acceptation. La pensée est là où je choisis, je l’accepte ou je la chasse instantanément. A partir du moment où je l’accepte, elle commence déjà à prendre racine. Ensuite, l’étape qui suit c’est de l’accepter et de vouloir la mettre en pratique. C’est la troisième étape. On voit déjà qu’il y a un processus qui se fait des fois en un instant. Mais il y a quand même plusieurs étapes où on est capable de dire non. Comme les étapes que, alors je ferai beaucoup d’analogies avec la Genèse, les étapes que Adam a traversées lors de la chute. Où Adam se voit d’abord proposer la pomme par la femme. La femme se voit elle-même proposer la pomme par le serpent. Il y a tout un processus de proposition et d’acceptation. Et ensuite, il y a cette prise de conscience. Ça, ça viendra après, au niveau du repentir. Mais la pensée, il y a l’acceptation, la mise en pratique. Et là, le péché, on est déjà dans le péché. On est déjà dans la division. J’ai déjà accepté, j’ai déjà chuté. En se détournant de Dieu, l’homme a péché. Il est tombé malade. Et il doit s’en retourner guéri. Et c’est tout le processus de la confession.
Le processus de confession
- Importance de la confession comme dialogue avec Dieu.
- La confession doit être courte, simple et sincère.
Le processus de la confession c’est intéressant parce que c’est un sacrement, et ça j’insisterai aussi après là-dessus, c’est un sacrement qu’on vit plusieurs fois dans notre existence. Il n’y en a pas beaucoup des sacrements qu’on vit plusieurs fois. Il y a l’Eucharistie, bien sûr, et la confession. Le baptême on ne le vit qu’une fois, la chrismation on ne le vit qu’une fois, l’ordination on ne la vit qu’une fois, le mariage on peut le vivre plusieurs fois. L’onction des malades, on l’a vu aussi plusieurs fois. Dans la tradition orthodoxe, on accorde jusqu’à 3 mariages.
Qu’est-ce que la confession ? Elle vient de l’Évangile lorsque le Christ nous dit, confessez-vous. Vous péchez les uns aux autres et priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris. Pour rejoindre par rapport au baptême et ce que je disais juste avant, le baptême c’est vraiment un sacrement de re-création, de renouvellement de notre état, de renouvellement de ce qu’on est profondément en tant qu’être humain. Au-delà de toute religion, ça c’est important. Et la confession, parce que bien sûr tout au long de notre baptême on est appelé à ne plus pécher comme la mère de Dieu, mais on n’y arrive pas, c’est comme ça.
La confession permet de renouveler ce baptême, de lui redonner un élan, de nous replacer dans le chemin de notre baptême. C’est la confession qui nous replace à chaque fois dans cet état. C’est un acte libre !, ça c’est très important, c’est pas quelque chose qu’on nous oblige à faire, c’est pas quelque chose qui est imposé, rien dans l’Eglise n’est imposé, que ce soit les jeûnes, que ce soit la prière, que ce soit toutes ces choses là, c’est vraiment un acte libre. Et c’est un sacrement de réconciliation, de re-création. Et il est motivé par l’amour. Il est motivé par l’amour qu’on porte à Dieu. Il est motivé par la douleur d’avoir pris conscience de l’abîme qui nous sépare de lui. On le voit bien dans l’évangile du pauvre Lazare et du riche. Le pauvre Lazare meurt, le riche ensuite. Il voit le pauvre Lazare, mais il y a un abîme entre eux. C’est cet abîme-là, cet abîme que le riche a refusé. de traverser. En se refusant à l’amour du prochain, en se refusant à l’amour de Dieu, il l’a refusé librement. La confession, c’est important d’en avoir conscience, parce que ce n’est pas un passe-droit. Ce n’est pas un passe-droit pour la communion. Je pense que tout le monde ici en a conscience. Ce n’est pas parce que je vais me confesser que je peux communier. C’est vraiment deux sacrements distincts qui ont été placé ensuite dans la liturgie, au sein du même office, pour différentes raisons installées par le monachisme.
Mais à l’origine, la confession c’était un sacrement qui était rare, qui était réservé qu’à trois sortes de péchés. Le meurtre, l’adultère et l’apostasie. Dans la confession, on ne vient pas chercher une consolation humaine et affective. Ça, c’est important. Elle a sa place, c’est-à-dire qu’on le fait malgré nous, mais ça ne doit pas être le but premier. C’est un sacrement qu’on vit plusieurs fois dans notre vie. Les sacrements sont des actes sacrés par lesquels l’Église communique aux fidèles la grâce du Saint-Esprit. Les sacrements servent à la sanctification des membres de l’Église en les purifiant de leurs péchés et en leur donnant les forces indispensables au salut. On a besoin des sacrements. C’est pour ça qu’on vient à l’Église, qu’on vit notre vie en Christ, qu’on communie, qu’on vit tous ces sacrements qui nous sont proposés. Les sacrements sont aussi appelés les mystères, à cause de la dualité. La dualité de ce qui est visible, le signe extérieur du sacrement, et invisible, c’est la grâce spirituelle, le don du Saint-Esprit qui est donné dans chaque sacrement. Ce n’est pas une psychothérapie, j’insiste là-dessus, c’est vraiment aussi deux choses distinctes. On vient parce qu’on sent qu’on a quelque chose de lourd sur le cœur et qui nous sépare de Dieu. Mais des fois même on ne sait pas quoi, on ne sait pas ce qu’on a. Un dialogue peut s’instaurer avec le prêtre par la suite, mais on vient d’abord faire la paix avec Dieu, s’adresser à lui, parce que c’est d’abord Dieu qui scrute les cœurs et les reins. Quand on s’approche de la confession, on ne vient pas parler au prêtre, on vient parler à Dieu. C’est pour ça que le prêtre, chacun a sa petite phrase après, en fonction de ce qu’il choisit de dire. Mais c’est important de rappeler aux fidèles qu’ils se présentent devant Dieu et Dieu connaît tout ce qu’on a à dire. Dieu connaît tout ce qu’on a sur le cœur, Dieu sait ce qu’on a envie de partager. Dieu sait ce qui nous divise. De la même manière qu’il savait ce qu’Adam avait fait, mais il lui a quand même demandé « Où es-tu ? Où es-tu Adam ? » Parce qu’il nous donne l’opportunité de dire, non pas comme Adam, « Je me suis caché parce que j’ai vu que j’étais nu », mais « Seigneur, me voici. Avec ma nudité, avec mes difficultés, avec mes faiblesses, me voici. » La confession en soi, dans cette dimension, on s’approche de Dieu. Et ce qu’il connaît déjà, on vient juste le nommer. Parce qu’à partir du moment où on nomme les choses, on détermine la cause et on vient nommer les choses, on se trouve, elle a encore un peu de pouvoir, mais elle n’en a plus autant que si elle était enracinée en nous-mêmes. C’est-à-dire que d’un coup, on la regarde de l’extérieur. Je te vois, je sais qui tu es, tu es ma cause intérieure de ma division avec Dieu. Et, je te regarde et on trouve une réconciliation, on trouve une paix. Je ne suis pas là pour exterminer les passions en moi, je suis là pour les transmuter en vertu. C’est par la grâce de Dieu. Les passions, c’est la même énergie, les passions et les vertus. C’est simplement l’esprit qui va les animer, qui va différer et faire en sorte que ce sont des passions ou des vertus. C’est lui qui scrute les cœurs et les reins. Je vais juste donner un petit symbolisme là-dessus. Les reins, dans la tradition, symbolisent le centre du désir de l’homme. Et quand on s’incline devant l’encensoir, devant la bénédiction, on offre à Dieu. Voilà, la bénédiction va droit vers le fidèle et on s’incline pour la recevoir. Elle vient traverser et le cœur et les reins. Le cœur c’est évidemment le centre spirituel de l’homme, c’est tout ce qu’il peut recevoir Dieu. Dans la confession, on ne vient pas pour chercher ni à s’accuser soi-même, ni à accuser l’autre. On vient accuser personne, on vient juste nommer quelque chose. Tout le processus de repentir, tout le processus de prise de conscience, il a été fait avant le moment du sacrement de la confession. tout le travail a commencé déjà à être fait avant le sacrement. On a chuté, des fois on peut dire je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas ce que j’ai envie de dire, etc. Et le père Alexis Medchev disait quelque chose, il disait mais quand on tombe par terre on sait où on a mal. Si je ne sais pas où j’ai mal et ce que je viens confesser, c’est qu’il y a déjà un travail de prise de conscience Il y a déjà un travail de prise de conscience de savoir comment je suis tombé, pourquoi je suis tombé et devant qui je suis tombé. On ne vient pas pour s’accuser soi-même et accuser l’autre. Ça c’est peut-être la pire des choses qui puissent arriver dans la confession, c’est de se justifier. De se justifier et de dire c’est pas de ma faute, c’est de la faute de l’autre. Parce que ça, c’est ce que Adam et Ève ont fait. Ce n’est pas moi, c’est la femme. C’est le serpent, ce n’est pas moi, oui, c’est la malice. Moi, je ne sais pas. Mais, voilà, il y a tout ce processus d’accusation de l’autre qui vient détruire la possibilité de repentir. Le sacrement… Pourquoi la confession des péchés ? c’est tout ce qui est écrit là, le tragique de la condition humaine. On vit dans une nature qui est victime, qui est porteuse de la chute. Et on vient faire ce qu’on peut dans ce monde pour essayer de recevoir Dieu le plus dignement possible, avec le plus d’amour possible. Bien sûr, dans tout ce chemin, on va rencontrer des obstacles, des obstacles intérieurs. La confession va permettre de traverser ces obstacles. Et tous les sacrements aussi qui sont proposés. Alors, effectivement, le baptême accomplit cela. Pourquoi un autre sacrement ? C’est que le baptême est un sacrement dans lequel a lieu cette restauration de la vraie vie au sein de chaque personne. Le sacrement de pénitence est un renouvellement du saint baptême et il l’accomplit. Pourquoi un sacrement ? Est-ce que, tout simplement, On ne pourrait pas confesser nos péchés à Dieu directement. Pourquoi est-ce qu’on est obligé de venir à l’église ? de venir devant un prêtre ? Pourquoi est-on obligé de dire toutes ces choses dont on a très honte et qui nous sont difficiles à dire ? Parce que le sacrement, il a une fonction pédagogique et sacramentale. Et, il se fait au sein de l’église. Il a une fonction pédagogique et initiatique. Et le prêtre agit comme témoin, comme guide, s’il le peut, accompagnateur, et témoin de la miséricorde de Dieu. Le prêtre il n’est pas là pour vous dire c’est pas bien ce que tu as fait, c’est pas bien ci, c’est pas bien ça, tu vas faire tant de choses pour rattraper encore tes péchés, comme si on avait besoin d’accomplir des actes comme expiation des péchés. C’est pas parce que je vais faire une bonne action que tout de suite tout est effacé, que tout de suite je vais devenir une meilleure personne, que tout de suite je vais me repentir. Ça c’est une illusion. Le prêtre est vraiment là pour partager la miséricorde de Dieu, son amour, sa compassion. Il est là pour donner une oreille attentive, il est là pour écouter, Il n’est pas là, forcément, même pour conseiller. C’est possible que ça arrive, des fois ça n’arrive pas. Bon, il ne faut pas s’en tenir à ça. On ne vient pas pour entendre un conseil. Mais, pour faire la paix avec Dieu. Pour faire la paix avec Dieu parce qu’on a senti dans notre cœur qu’on était divisé et on vient pour retrouver cette paix. Pour reprendre la justification, Monseigneur Antoine disait quelque chose aux fidèles qui venaient se confesser et qui accusaient l’autre, qui disaient mais c’est pas de ma faute, ma vie est difficile, j’ai trop de ci, j’ai trop de ça, lui il m’embêtait, il est trop dur, etc. Et Monseigneur, il leur disait, la confession, c’est le moment où on fait la paix avec Dieu. Et, dans cette dimension-là, Est-ce que vous-même vous demandez pardon à Dieu de vous avoir envoyé toutes ces choses difficiles à porter ? Est-ce que vous lui pardonnez de vous avoir envoyé tous ces malheurs ? Est-ce que vous lui pardonnez de vous avoir envoyé toutes ces choses difficiles à traverser ? En général, il disait que les fidèles n’aimaient pas beaucoup cette réponse, parce que tout de suite, ça confronte à nous-mêmes. Là où je veux me justifier, c’est-à-dire que je refuse ma responsabilité, je refuse l’acte que j’ai accompli. Bien sûr, il peut y avoir une multitude de causes, mais on ne vient pas là pour se justifier, on vient pour reconnaître sa faiblesse.
La Relation entre Péché et Souffrance
- Le péché entraîne une souffrance spirituelle.
- La douleur intérieure comme signe de l’action de l’Esprit Saint.
On vient pour reconnaître sa faiblesse, ça c’est très important. Tous les sacrements importants ont lieu à l’Église, évidemment, sauf si on est malade, sauf si on est en prison, etc., parce qu’ils ont une dimension sacramentelle et ecclésiale. C’est dans l’Église que le Seigneur agit souverainement, l’Église avec un grand E. D’autre part, le péché coupe la personne non seulement de Dieu, mais de son Église, car Dieu est incarné à jamais et à l’Église, indique sacramentellement, dans l’Église. La confession est le moment où nous reconnaissons ces fautes-là. Elle n’est pas seulement l’expression d’une souffrance, mais la reconnaissance d’une responsabilité. C’est la libération de la culpabilité. Dans le sacrement de la confession, il n’y a aucune culpabilité. Ça, c’est très important aussi. Il n’y a pas de culpabilité parce que la culpabilité ne vient pas de Dieu. La culpabilité vient du démon. La culpabilité, c’est une morsure sur la morsure. Je souffre déjà. Je ne vais pas me refaire du mal en me flagellant, en me faisant culpabiliser. Ça n’a pas de sens. Ce n’est pas ce que Dieu veut. Je souffre déjà de ma division. La culpabilité n’a aucune place. Prise de conscience, oui. Repentir, oui. Culpabilité, non. Elle n’a pas sa place.
Il y a plusieurs cas dans la confession. Le premier cas, ça peut être une faute manifeste. Nous avons de façon évidente commis un péché, la colère, un conflit avec une personne, un vol, etc. On s’est divisé de Dieu. Volontairement ou non, , on est tombé dans un acte ou dans des paroles indignes d’un chrétien, ou bien une personne nous a par une parole ou par un acte révélé notre péché. Ça aussi, des fois, on ne veut pas le voir. Et, à ce moment-là, il ne faut pas rester plus longtemps dans cette situation, afin de ne pas justement faire en sorte que le péché s’enracine plus profondément dans notre cœur, qu’il grandisse dans l’ombre, qu’il grandisse, qu’il grandisse, qu’il grandisse, et puis peut-être même qu’on finisse par mourir avec. C’est important de venir confesser ses péchés. Je ne dis pas de venir tous les jours non plus, mais peut-être une fois l’année, c’est déjà le minimum qui est proposé par l’Église.
Demandons pardon à ceux que nous avons offensés, demandons pardon à Dieu dans notre chambre, dans la chambre de notre cœur. Et où que nous soyons, demandons pardon à Dieu. J’ai pas besoin d’attendre d’être à l’église pour demander pardon. J’ai pas besoin d’attendre d’être devant des icônes. À l’instant même où je prends conscience de ma division, je peux demander pardon. Et un deuxième cas où on demande à Dieu de nous montrer notre péché. Pendant le grand carême, par exemple. « Donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère ». Et, dans ces périodes, ces périodes bénies, j’espère qu’on aura l’occasion de reparler du jeûne, Le Saint-Esprit illumine notre conscience et nous montre ce que nous ne voyons pas. Il nous fait éprouver une douleur intérieure. C’est ce qui s’est passé pour le fils prodigue. Le fils prodigue s’est éloigné du Père et à un moment dans l’Évangile, l’Évangile nous dit qu’il rentre en lui-même. Il rentre en lui-même. Ça c’est extraordinaire. Par la grâce de l’Esprit-Saint, il rentre en lui-même et il prend conscience. Mais il n’a pas encore touché le repentir. Il a juste pris conscience.
Les Éléments de la Repentance
- Prise de conscience et désir de changement.
- Engagement à transformer sa vie par la grâce de Dieu.
Le repentir c’est vraiment un changement de vie. C’est à partir du moment où il fait un premier pas vers le Père que là il s’est mis en mouvement. Là on peut parler de repentir. Parce que je peux regretter un péché, et le refaire sans cesse, sans cesse, sans cesse, parce que je ne me suis pas réellement mis en mouvement. Et à chaque fois je souffre, et à chaque fois je ressouffre, à chaque fois que je retombe, et je retombe, et je retombe en permanence, parce qu’il n’y a pas eu de vraie décision de changement de vie, de conversion intérieure. Et cette douleur, justement, cette douleur qu’on rejette tellement, cette douleur, quand on prend conscience de notre séparation de Dieu, La douleur intérieure est le signe que l’Esprit œuvre en vous. La douleur intérieure de ces moments-là, c’est une bonne chose. C’est une bonne chose parce que c’est elle qui va nous aider. On en veut tellement plus qu’on se dit mais c’est bon, j’en veux plus, c’est fini, je veux changer de vie et je vais le faire. Seigneur, aide-moi. Le Saint-Esprit nous aide. Cette douleur intérieure est le signe que l’Esprit a œuvré en nous. Cette douleur intérieure est le signe que l’Esprit a atteint une zone dans notre cœur, a atteint une zone dans ce qu’on est profondément, où Dieu n’était pas. Où on n’avait pas encore accepté l’amour. Où on n’avait pas encore trouvé la paix, trouvé la patience, trouvé la joie, trouvé toutes les vertus et les dons de Dieu.
Et cette douleur vient nous révéler que l’esprit est en train d’accomplir ce processus de transmutation, de transfiguration de l’homme, un processus qui se fait tout au long de notre vie. Et le troisième cas, ça arrive, et parfois souvent même, on a envie de se confesser mais on n’éprouve rien du tout. On n’éprouve rien, on n’a aucun repentir. On sait qu’on doit se confesser, mais on ne vit rien. A ce moment-là, il y a quelque chose qui est intéressant, que moi-même j’ai découvert dans ce texte, c’est l’obéissance à la sagesse de l’Église. C’est que même si je ne vis rien, même si je n’ai pas conscience, même si je n’ai aucun repentir, je sens que je dois me confesser de quelque chose, l’Église me propose un moyen de me libérer, et bien je vais obéir librement à l’Église.
On peut se préparer systématiquement à la confession simplement parce qu’on accepte de vivre l’expérience de l’Église. Je ne sais pas ce que je vais dire, je ne sais pas vraiment ce qui va m’arriver, je ne sais pas comment ma vie va changer après cette confession, mais dans l’espérance et dans la confiance que l’Église a une expérience qu’elle nous transmet à chaque sacrement, j’y vais. Et peut-être que quelque chose se passera de bien plus grand que ce qu’on espérait. L’Évangile est le miroir de notre vie. On voit l’état de notre vie de baptisé à la lumière de l’Évangile. On peut, tout en le lisant, noter au fur et à mesure où ça se présente, les péchés que le Seigneur nous révèle au travers de sa parole de l’Évangile. Mais avant de lire, ayons soin d’invoquer le Saint-Esprit. parce que c’est lui, comme on le disait, qui vient nous révéler. Et après, on vient voir le prêtre, avec soit son petit papier, soit ce qu’on a en mémoire, soit ce qui nous fait mal, dont on a conscience, et on vient déposer ça à Dieu.
L’origine de la confession, Le sacrement de la pénitence a été institué par le Christ, annonçant qu’il donnerait à l’Église et aux apôtres le pouvoir de lier et de délier les péchés. Après La Résurrection, quand il est apparu à ses disciples, le Christ leur a dit « Recevez le Saint-Esprit, ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » C’est au IIIe siècle environ que le sacrement se répand, sous la forme d’un acte public, effectué après l’avis de la faute, et il était effectué à l’évêque.
C’était un événement rare, comme on l’a dit tout à l’heure, adultère, meurtre et apostasie. Et le pénitent passait par quatre étapes. La première, c’était l’étape de ceux qui pleurent. Et le pénitent devait se tenir à l’extérieur de l’église. Il n’avait pas le droit de rentrer. Ensuite, il passait par l’étape de l’auditeur, où il pouvait uniquement rester dans le narthex de l’église. Ensuite, il passait par l’étape de prosternant, Il se tenait aux portes de la nef et il pouvait assister à la liturgie de la parole. Et après, il devait partir. La dernière étape, c’était celle de la station, ceux qui se tenaient debout pendant toute la liturgie, mais ils ne communiaient pas. C’est un processus qui durait longtemps, longtemps, longtemps, qu’on voit que dans les premiers siècles, la confession, c’était rare, mais on s’en souvenait. On le vivait une fois, on n’avait plus du tout envie de retraverser les mêmes choses. Bon, ça n’empêchait pas de chuter, mais voilà, c’était tout un processus qui était vécu et toute cette expérience s’est transmise petit à petit.
Le pouvoir d’absoudre et de remettre les péchés n’était pas conçu comme un pouvoir. Ce n’était pas conçu comme un pouvoir indépendant du repentir. C’était compris comme le pouvoir de témoigner du repentir et par conséquent du pardon et de réunir l’Église, Dieu et le pénitent. Et c’est que sous l’influence du monachisme, que le souci des âmes s’est inséré progressivement dans la confession. Elle a commencé à être de plus en plus fréquente, jusqu’à être même perçue, jusqu’à être faite tous les dimanches à la communion. D’ailleurs là-dessus, la communion, elle est complètement dissociée de la confession. C’est pas parce que je viens me confesser que je peux communier. C’est pas parce que je viens communier que je dois me confesser. Il n’y a aucun canon de l’Église qui prescrit de venir se confesser avant de communier. C’est bien de le faire, pas systématiquement forcément. Pourquoi ? Parce que si on traduit ça dans la vie du quotidien, chacun d’entre nous, quand on mange un repas, on le mange dans une assiette propre. Quand on boit un verre d’eau, on le verse dans un verre qui est propre. Alors combien plus, pour recevoir le corps et le sang du Christ, on essaiera au moins, dans l’intention et dans l’esprit, de s’approcher avec un cœur purifié, d’une conscience pure, comme on le dit dans la liturgie, de s’approcher avec une conscience pure.
Ainsi, la confession permet ça aussi, de pouvoir nommer les choses, de les regarder à l’extérieur et de pouvoir s’en libérer. Et d’approcher sereinement, même si peut-être intérieurement il y a encore plein de choses dont je n’ai pas confiance, dont je n’ai pas conscience et qui viennent m’alourdir, qui viennent me diviser, toutes ces choses-là, même si je n’en ai pas conscience, au moins, Tout ce dont j’ai conscience, je l’aurai déposé, je l’aurai confessé et ma conscience sera en paix et je pourrai approcher la communion avec une conscience pure dans le but, non pas uniquement de recevoir Dieu, mais de nous donner aussi à Lui. Quand on vient communier, c’est important de l’avoir dans l’esprit. On vient se donner. On ne vient pas seulement recevoir. Seigneur, viens, moi aussi je t’offre toute ma vie. Moi aussi je t’offre toute mon existence. Moi aussi, après cette communion, je désire véritablement changer. Je désire véritablement devenir un être humain comme tu l’as créé. Je désire véritablement te suivre, je désire véritablement être avec toi. Dans les prières avant la communion, « celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». Ça, gardons-le, gardons-le bien profondément dans nos cœurs.
La compréhension du péché comme rupture avec Dieu, et avec la seule vie véritable avec lui et en lui, a été obscurcie par un légalisme plein de morale, c’est-à-dire une loi qui nous dit tu dois faire ci ou tu dois faire ça, et ritualiste. C’est-à-dire qu’on a automatisé la confession et la communion. On en a fait un sacrement où je viens, dit, dit, dit, dit, qui balance toutes sortes de pensées qui m’ont traversé, mais est-ce que je me suis posé la question si j’avais véritablement conscience que je vivais ces choses ? Est-ce que je me suis posé la question si véritablement je vivais chaque péché comme quelque chose d’ancré dans mon quotidien et pas juste un sentiment qui me traverse à un moment donné et que j’ai l’impression que je dois confesser alors qu’en fait il n’a pas pris d’ancrage. C’est une pensée qui m’a traversé et que j’ai chassée. Ou alors que je n’ai pas chassée d’ailleurs. C’est pour ça que dans la confession on peut aussi et surtout confesser son inconscient. Parce que des fois, on dit toutes ces choses-là, qui sont bonnes d’ailleurs, je ne dis pas le contraire. Jamais le prêtre dira à quelqu’un qui vient se confesser, enfin, ça, tu n’as pas besoin de le dire. Si ça compte pour la personne, on doit l’entendre. On doit l’entendre, on doit l’accueillir, et on doit donner la miséricorde et la compassion. Parce que pour la personne, ça a de l’importance. La personne, elle souffre, elle, à ce moment-là. Elle vit une difficulté. Même si ça peut paraître rien, anodin, etc., il y a tout un contexte qui peut faire que ça prend énormément de poids, même si ça paraît pas grand chose.
Et malheureusement, le péché a été ressenti comme une infraction formelle à la loi. Et ça, c’est dommage. Ça c’est dommage, parce qu’on perd du coup le sens de la relation. On en fait quelque chose d’automatique, et si je ne le fais pas, quelque chose va peser sur moi, je vais aller en enfer, ou toutes les pensées qui peuvent traverser. Non. Il faut vraiment prendre conscience qu’on va vers notre Père, qu’on va vers le Christ, que c’est le Christ qui nous donne tout son amour sans condition. Peu importe ce qu’on a fait, peu importe ce qu’on a dit, ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de l’amour de Dieu. Il n’y a aucun péché qui surpasse l’amour de Dieu. Aucun. Aucun, aucun, aucun. C’est vraiment un passage, c’est presque une Pâque, un passage de la vie ancienne à la vie nouvelle. Il faut aussi approcher la confession en se disant, mais cette confession va changer ma vie. Cette confession, je vais véritablement changer de direction, je vais véritablement me transformer par la grâce de Dieu. Je le désire au moins. Au moins je le désire, au moins j’en ai l’intention.
Et, la confession, pour parler un petit peu maintenant du repentir, j’aimerais faire l’analogie avec le fils prodigue comme on l’a déjà fait, la métanoïa et le changement de vie. Comme on le disait juste à l’instant, changement de vie, d’esprit, de pensée. C’est vraiment un changement radical, une conversion intérieure qui fait que même si le péché se présente de nouveau, même si la tentation se présente de nouveau, on est capable de dire non avec force, on est capable de l’approcher complètement renouvelé. On est capable de l’approcher avec le Christ qui est devant nous, qu’on a véritablement revêtu lors de notre baptême. Et il est notre tunique, il est notre armure. Moi, dans toute ma faiblesse, je me réfugie en Christ. Je dis:
« Seigneur aide-moi, Seigneur aide-moi. »
C’est une conversion radicale. Bien sûr, on est indigne. On est indigne de tous les sacrements. Bien sûr, on est indigne de Dieu. Bien sûr, on est indigne de toutes ces choses-là. Mais il y a quelque chose que j’avais déjà dû dire dans une homélie qui est importante, c’est que c’est notre indignité qui nous rend dignes. Celui qui forcément va s’approcher de la communion et dire, c’est bon, de toute façon, pas de problème, Dieu pardonne tout, je peux m’approcher de Lui, Il m’aime, Je viens prendre la communion, je viens l’approprier, je viens l’arracher des mains de Dieu et je l’exclus complètement de cette relation. Alors que, bien sûr, si j’arrive en me sentant profondément indigne de la même manière que moi je suis complètement indigne de recevoir votre confession, mais je le fais, je le fais parce que ce n’est pas moi. Parce que ça va au-delà de moi-même. Ça fait partie du service. Ç’est mon service. C’est du sacerdoce de témoigner de la compassion, de la miséricorde de Dieu. Si je manque à ça, je suis encore plus indigne. Pardonnez-moi s’il vous plaît. Si un jour j’ai un mot de travers ou autre, c’est que j’aurais manqué à mon service.
La confession doit être en pratique courte, simple, franche, claire et sincère. Ça c’est peut-être le plus important. C’est un dialogue qui peut s’installer avec le prêtre après. Mais la confession en elle-même, il faut que ce soit le plus court possible, le plus court et le plus simple possible. Parce qu’on parle à Dieu et il connaît déjà. Ensuite, au travers du dialogue, des questions peuvent être posées, des choses peuvent être abordées, une parole peut être dite pour soulager, etc. Mais oui, la confession en elle-même doit être la plus simple possible. On doit approcher aussi la confession. Pardon, je dis beaucoup on doit, il faut, mais ce sont des abus de langage, normalement ça n’a pas sa place.
La confession, on peut l’approcher et surtout on devrait l’approcher avec joie. Comme je l’ai dit, on n’est pas là pour culpabiliser, on est là pour guérir. Quand on est très très malade et qu’on voit le médicament arriver, on est content. On est content parce qu’on sait qu’on va aller mieux. C’est la même chose. Quand on va à la confession, on y va avec joie. On peut pleurer de douleur, c’est pas un souci. Mais la joie est quand même dans le cœur parce que c’est la joie du Christ. C’est la joie du Christ qui en nous se dit c’est bon. On va pouvoir retrouver une relation, toi et moi. On va pouvoir continuer à cheminer ensemble, grandir ensemble, avancer ensemble, ça c’est important. Il faut garder cette joie, garder cette joie, malgré la douleur. Et surtout, n’ayez pas peur d’être jugé. N’ayez pas peur d’être jugé. Ne vous empêchez pas de dire ce qui vous pèse sur le cœur, par confort déjà, parce que ce dont je dis tout ce que je vois mais que j’ai envie de voir et je ne vais pas plus loin en profondeur parce que ça fait trop mal de le voir et trop mal de le vivre. Et à ce moment-là, je ne peux pas avancer. Ou par peur ou par honte excessive. La honte excessive n’a pas sa place. Je l’ai dit, le prêtre n’est pas là pour vous juger. Il n’est pas là pour vous dire quoi que ce soit. Je pense que dans la vie d’un prêtre, il doit entendre tous les péchés de la Terre au bout de… à la fin de sa vie, ça dépend à qui. Mais…, avant d’être ordonné, la confession m’impressionnait beaucoup. Je me disais, comment c’est possible que je puisse recevoir ce que les gens ont sur le cœur, alors que moi-même je suis porteur de toutes ces choses-là, moi-même je suis porteur de l’ivraie. Moi-même je suis porteur bien sûr du bon grain de blé, mais je suis porteur de l’ivraie aussi. Et tout ce que vous portez en germes, chacun de nous le porte aussi. Toutes les horreurs qu’on voit dans le monde, on en est porteur. Ça il ne faut pas l’oublier. On en est porteur aussi. C’est pour ça que le jugement n’a pas sa place dans la vie d’un chrétien, dans la vie de chaque homme d’ailleurs. Le jugement n’a pas sa place. Et j’en avais parlé à Monseigneur Siméon, et Monseigneur Siméon m’avait dit, tu verras, il y aura toutes sortes de choses, mais ne sois jamais surpris. Ne sois jamais surpris. Le prêtre n’a pas à être surpris par quelque chose. Parce qu’on doit être conscient que tous ceux qui se présentent là, déjà, viennent dans une démarche de guérison. Mais, voilà, on était sujet à telle ou telle tentation, et que peut-être que si moi-même j’avais été tenté de cette manière, je l’aurais chuté dix fois pire.
Approcher la confession sans peur d’être jugé, sans avoir honte. Approcher avec joie et confiance, c’est le plus important. et, dans la mesure du possible, essayer d’éviter les confessions, ce qu’on peut appeler conventionnelles. De simplement, comme je l’ai dit tout à l’heure, qu’est-ce que je pourrais bien dire aujourd’hui ? Je vais dire ça, et puis ça, etc. Non, il faut vraiment avoir conscience de cette division, il faut vraiment avoir conscience de ce sacrement, il faut vraiment avoir le désir, le désir de retourner à Dieu. Le désir de renouer une conversation, une communion avec Lui. Ça c’est très très important.
Et, pour finir, le repentir est un don de Dieu. Ce n’est pas un fruit de nos efforts. On peut le demander à Dieu. Donne-nous le repentir. Donne-moi le repentir, Seigneur. Et, ce repentir nous brûle par la puissance de l’amour et de la miséricorde de Dieu. Et c’est cette brûlure, justement, qui nous pousse vers le sacrement de la confession. C’est cette brûlure qu’on doit vivre et qu’on ressent, enfin qu’on vit et qu’on ressent quand on s’approche de la confession. Ce n’est pas autre chose. On est poussé pour aller vers la confession parce qu’on a été brûlé par l’amour de Dieu, parce que Dieu nous a tellement aimé, nous a tellement illuminé, qu’il a éclairé en nous des zones dont on n’avait pas conscience. Et c’est cette brûlure qui nous pousse à aller nous confesser.
Pour finir, il peut y avoir ce qu’on appelle des épitimies. Ce sont des choses que le prêtre peut donner pour la guérison. de chacun, ce sont des choses qui sont pédagogiques, en fonction de la personne, en fonction de sa vie, en fonction de ce qu’elle désire. Bien sûr, on ne va pas forcer ou obliger une personne à faire des choses. Moi, je ne le fais pas, personnellement. Je ne le fais pas parce que je ne peux pas toucher du doigt quelque chose que je ne pourrais pas mettre en pratique. Je ne pourrais pas dire à quelqu’un de faire quelque chose que je ne pourrais pas toucher. Alors, je ne mets pas en pratique.
Mais évidemment, les épitimies c’est quelque chose de pédagogique et jamais de punitif. Quand quelque chose nous est donné, on ne doit jamais le prendre comme une punition. Plutôt comme un moyen de guérir à telle maladie son médicament, ou à tel péché son épitimie éventuelle.
Voilà ce que j’avais à vous dire. Je suis désolé, c’était un peu dense, c’était peut-être un peu lourd. Je vous demande pardon si je vous ai blessé, si j’ai dit des choses qui pouvaient heurter ou autre. Mais c’est important. C’est important de faire renaître, redonner du sens au sacrement. Redonner du sens à ce qu’on vit ici. Parce qu’on ne vit pas pour nous-mêmes, on ne vit pas pour cette vie, on vit pour la vie d’après. Et c’est une préparation. Toute notre vie ici, c’est une préparation.
Tout ce qu’on vit ici, ce n’est pas une fin en soi. Comme on a dit tout à l’heure dans l’homélie, il n’y a que l’amour qui va tenir. Et ça c’est important. L’Église, dans sa grâce, nous donne de vivre des sacrements et des moyens pour continuer à persévérer sur ce chemin, chacun comme il peut. Bien sûr, évidemment, chacun trouvera un accueil et toujours une oreille attentive, douce et aimante pendant la confession, ici ou ailleurs. Rendons Gloire à notre Dieu, Père Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.