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Nantes : un fragment de la Vraie Croix

Nantes : un fragment de la Vraie Croix dans la paroisse de la Résurrection

Une personne de la paroisse orthodoxe de La Résurrection de Nantes a offert à sa communauté un reliquaire contenant un fragment de la Vraie Croix sur laquelle le Christ a été crucifié.

Père Emmanuel Lomüller, le recteur de la paroisse, l’a présentée au Métropolite Jean de Doubna, archevêque des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale, qui l’a reçue avec beaucoup d’émotion.

La relique a passé la semaine sainte et fut vénérée au monastère Saint-Silouane à Saint-Mars-de-Locquenay.

Après un passage par la paroisse orthodoxe de l’Annonciation à Angers pour le samedi saint, le 5 mai, dimanche de Pâques, pour la première fois l’assemblée des fidèles de Nantes pourra vénérer ce cadeau ineffable qui vient soutenir la croissance de la paroisse.

Cette communauté orthodoxe formée de Biélorusses, Français, Géorgiens, Libanais, Russes, Serbes, Ukrainiens, forme un groupe où règnent une ambiance de sympathie, d’amitié, de tolérance et une belle joie de se retrouver ensemble.

On considère les reliques de la Vraie Croix  comme  les plus sacrées et puissantes dans tout le christianisme. La relique de la Vraie Croix représente le triomphe ultime du Christ sur le mal et les chrétiens l’estiment comme source de protection et d’intervention divine. La relique est un lien tangible avec la puissance rédemptrice du sacrifice du Christ, rappelant sa victoire sur les enfers, son rachat de tous nos péchés jusqu’à Adam et Ève et le signe qui apparaitra dans le ciel lors de son deuxième et glorieux avènement.

Nantes : un fragment de la Vraie Croix dans la paroisse de la Résurrection

Nantes: Relique de La Vraie Croix- 202040505

À propos de l’auteur

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Christophe Levalois

Cofondateur et rédacteur en chef d’Orthodoxie.com. Professeur d’histoire et de géographie, auteur. Derniers ouvrages parus : « La royauté et le sacré » (Cerf, 2016). « Le christianisme orthodoxe face aux défis de la société occidentale » (Cerf, 2018). « Le loup et son mystère. Histoire d’une fascination » (Le Courrier du livre, 2020), prix Jean Dorst 2020. Blog : https://levalois.blogspot.com/
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La Sainte Reine Hélène et l’histoire de la Vraie Croix:

Après la crucifixion, l’histoire raconte que la croix du Christ et celles des 2 larrons ont été jetées dans une citerne proche. Puis, vers 135 AP. JC l’empereur romain Hadrien fait construire une temple à la triade capitoline (Jupiter, Junon et Minerve) sur le Golgotha afin de dissimuler les lieux.

Plusieurs récits relatent que La Sainte Reine Hélène égale aux apôtres, mère de l’empereur romain Constantin partit en l’an 326 ap-JC, en pèlerinage à Jérusalem. Avec l’aide de son fils, elle entreprit des fouilles et recherches. Celles-ci mirent à jour des sanctuaires chrétiens datant du 1er siècle.

Partage de La Vraie Croix

Après la découverte du saint sanctuaire, de trois croix, de quelques clous et d’un titre sur rouleau, Hélène partage la Sainte croix en deux parties. L’une resta à Jérusalem où elle demeure toujours vénérée au saint sépulcre. Hélène remporta l’autre partie à Rome, or, en chemin elle s’arrêta à Chypre où elle fondit le monastère de la Sainte Croix dans lequel elle a déposé un morceau du saint sanctuaire qui y est toujours depuis le 4 -ème siècle. Après le décès de la Reine Hélène le deuxième morceau est déposé depuis le 4éme siècle dans la basilique Sainte Croix de Jérusalem à Rome. Le fils d’Hélène a transféré une partie des reliques vers la nouvelle capitale de son empire : Constantinople.

Eusèbe de Césarée (263-340) historien de l’Église décrit en détail dans son livre « la vie de Constantin » la découverte du tombeau divin. L’empereur Constantin soumet à Macaire de Jérusalem les indications pour la construction d’un temple sur le lieu de la découverte de la très sainte passion, La Basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre porte le nom de « Résurrection ». Elle fût consacrée un 14 septembre, et par la suite, on choisit cette date pour célébrer la fête de l’exaltation de la sainte et vivifiante croix, victoire du Christ sur le monde. Ce jour-là l’évêque se met au milieu de l’église et élève la Croix avec solennité devant le peuple et bénit les fidèles dans les 4 points cardinaux.

Vers 348, le Patriarche Cyrille de Jérusalem témoigne également de la découverte de la croix par Sainte Hélène

Fragmentation les plus importantes de La Sainte Croix :

Ainsi, La sainte Croix ne peut être décrite dans son intégralité en raison de l’extrême fragmentation dont elle a fait l’objet depuis toujours à partir de trois grands centres de diffusion : Jérusalem, Rome, et Constantinople.

Entre les VIIe et Xe siècles, les reliques de la passion (croix, clous, couronne d’épines) sont dispersées afin de les mettre à l’abri.

En 1203, à la suite de la IV croisade et des attaques constantes de pillards sur Jérusalem, les chrétiens décident de diviser en particules la Sainte Croix et elle est envoyée dans différents pays du monde.

Le roi de France Louis IX (1214-1270), futur Saint Louis, en reçu un morceau qu’il déposa dans la Sainte Chapelle. Ensuite, elle fût transférée au trésor de Notre Dame de Paris. Un autre morceau a été offert au duc Léopold V d’Autriche (1586-1632) qui transfère la relique au monastère cistercien de la Sainte croix à Heiligenkreuz.

Urbain 111, au 17éme siècle effectue le transfert d’une partie des reliques vers la Basilique Saint Pierre de Rome.

Lieux de vénération de La Sainte Croix proches de Nantes :

En France, Le choix de « Sainte Croix » comme titulaire d’une église remonte au 6ème siècle. Entre le 6ème siècle et le X -ème, il en a été recensé 33. Il existe des églises Sainte-Croix qui ne possèdent pas de reliques, et des églises qui possèdent une telle relique mais inscrites sous des titulaires très divers. Toutefois, dans la majorité des cas c’est l’apport de la Sainte Croix qui a justifié son titulaire. (https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1976_num_62_169_1584)

  • Baugé en Anjou (49150) -An 1241, au XIII -ème siècle, un preux chevalier, Jean d’Alluye, achète en Terre Sainte un fragment de la vraie croix du Christ, et l’offre à l’abbaye de la Boissière, située dans sa terre natale. La congrégation des Filles du Cœur de Marie garde cette précieuse relique. https://www.congregation-girouardiere.fr/
  • Poitiers (86000 Vienne) -An 569, l’empereur de Constantinople Justin II fait remettre à Sainte Radegonde, reine des francs, un fragment de la Sainte Croix, près de Poitiers. La communauté de religieuses qu’elle a fondée vers 552 reçoit alors la mission de garder, protéger et vénérer la Croix. Abbaye Sainte Croix- https://www.abbayesaintecroix.fr/ – Vénération de la Sainte Croix ; Tous les premiers dimanches du mois, – 17h : Vénération silencieuse, – 17h30 : Vêpres

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