Les saints bretons

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Clair
Fêté le 10 octobre. III -ème siècle. Saint reconnu par les églises orthodoxe et catholique Il fut le premier évêque de Nantes, St Clair est premier apôtre de Bretagne. Il arriva de Rome au IIIe siècle avec, dit-on, un clou de la croix de St Pierre. Cette précieuse relique fut vraisemblablement abritée à cette époque dans un oratoire, que St Clair aurait alors dédiée à St Pierre et à St Paul et qui serait à l'origine de la cathédrale de Nantes. Il aurait pris une part importante dans l'évangélisation balbutiante de la Haute-Bretagne, et dans la fondation de plusieurs paroisses entre Nantes et Vannes. Après une halte dans la presqu’île guérandaise, à Saillé dont il reste le Patron, il parvint à Limerzel. "Le diocèse de Nantes fut fondé par Saint Clair, premier évêque de Nantes au IIIe siècle arrivé par la Loire, qui joua un rôle important dans l'évangélisation de la Haute-Bretagne." (Une histoire riche - Eglise catholique en Loire Atlantique) La tradition est unanime pour faire de saint Clair le premier évêque de Nantes. Bien que son culte ne soit attesté qu'au XIe siècle, et que Grégoire de Tours n'en fasse pas mention parmi les saints du pays nantais, c'est au III ou au commencement du IVe siècle qu'il faut vraisemblablement situer son action pastorale. Aux IXe-Xe siècles, lors des incursions normandes, le corps de saint Clair fut transporté à Angers, ou à Bourges selon une autre version comme celui de saint Aubin. Il y était vénéré dans l'église abbatiale Saint-Aubin. Aujourd'hui il ne reste rien ni le chef, ni les os de S.Clair détruits pendant la Révolution. On raconte, or attention, cette dernière version de St Clair de Réguiny n'atteste en rien l'identité commune des deux hommes, que s’étant arrêté près du village de Kervilliers, il fit jaillir une fontaine et commença à prêcher l’évangile, accompagnant sa prédication de nombreux miracles dont celui de rendre la vue aux aveugles qui vont se mouiller les yeux à l’eau de sa fontaine. (voir Fontaine Saint-Clair) Après Limerzel, c’est Vannes et sa région qui bénéficient de sa visite. Son renom va sans cesse grandissant… Bientôt, il se met en route vers le nord de la Bretagne, évangélise Ménéac et Mohon et parvient à Réguiny. Il mourut à Kerbellec, village de la commune de Réguiny (Morbihan), et son tombeau (vidé depuis les invasions normandes à fin du IXe siècle) se situe dans une chapelle jouxtant l'église de Réguiny. Une fontaine votive se trouve également nom loin du village de Kerbellec de cette commune bretonne.

Donatien et Rogatien
fêtés le 24 mai. deux frères et deux martyrs du III -ème siècle( en 287 ou en 304 ?). Saints reconnus par l'église orthodoxe et catholique. Saints patrons de Nantes et surnommés les "enfants nantais". Donatien, le cadet, est baptisé (probablement par saint Similien, troisième évêque de Nantes, qui leur survécut), alors que son frère aîné, Rogatien, est catéchumène. Il sont dénoncés comme chrétiens, et sont arrêtés et comparaissent devant le préfet impérial romain, gouverneur de la province, qui leur demande de sacrifier aux idoles. or, ils confessent publiquement leur foi en Jésus-Christ, qui les conduisit directement vers la torture. ils sont suppliciés à Nantes pour n'avoir pas voulu renier leur foi. Ils sont fouettés, transpercés par la lance d'un licteur et décapités, au matin de l'an 289 ou 304, selon les historiens . Une tradition situe le lieu de leur martyr au no 63 de la rue Dufour, , non loin de la basilique qui leur est dédiée. Leur culte se répand dans toute la vallée de la Loire, en Bretagne et jusqu'à Orléans, où leurs reliques sont déplacées, au moment des invasions normandes, puis déposées au IXe ou au Xe siècles dans la basilique Saint-Donatien, déplacées en 1092 dans la cathédrale de Nantes dans une châsse en or et argent. Ces reliques sont dispersées au moment de la Révolution, une châsse en bois remplaçant, dès lors, le précédent reliquaire. Le martyr de Donatien et Rogatien est bien plus qu’un simple récit historique ; il est une source d’inspiration pour tous les croyants. Leur histoire illustre le triomphe de la foi sur la peur et la souffrance, et leur sacrifice ultime témoigne de la profondeur et de la pureté de leur dévotion chrétienne. Leur courage face à l’adversité rappelle aux fidèles d’aujourd’hui que la foi peut, et doit, être un phare même dans les moments les plus sombres.

Épiphane
fêté le 21 Mars. VI -ème siècle. C'est au début du 6 -ème siècle que l'évêque de Nantes Épiphane aurait ordonné la construction d'une chapelle Saint-Étienne ou chapelle Saint Agapit pour abriter les reliques du 1er martyr chrétien Saint-Étienne. C'est probablement le plus vieux édifice religieux breton, encore debout, car elle date probablement de 510( vraisemblablement construit sur un édifice plus ancien datant du 4 -ème siècle). La cathédrale actuelle est toujours au même endroit.

Félix
fêté le 8 janvier? VI -ème siècle. (né en 511 ou 512 à Bourges et mort le 8 juin 582) .16ème évêque de Nantes (549-582)

Gohard
fêté le 25 juin- IX -ème siècle- + 843- Evêque de Nantes, Saint catholique et orthodoxe. il fut massacré avec beaucoup d'habitants de la ville, lors de l'invasion des Normands qui avaient remonté la Loire. Le jour de la fête de saint Jean Baptiste, Saint Gohard , alors qu'il célébrait les saints mystères avec son peuple dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul et qu'il chantait "Élevons notre cœur", il fut transpercé de flèches par les Normands impies et succomba avec un grand nombre de ses fidèles. La légende raconte que décapité, l'évêque reprit sa tête et marcha jusque vers la Loire où un bateau l'emmena à Angers. Sa dépouille fut effectivement inhumée à la Collégiale Saint-Pierre de la ville dont il était originaire. La crypte romane de la cathédrale St Pierre de Nantes lui est dédiée : elle a été réaménagée peu après sa canonisation pour accueillir ses reliques ramenées d'Angers.

Gurguy
Voir Tanguy

Haude de Trémazan
Aude ou Haude de Trémazan († 545), martyre en Pays de Léon en Bretagne ; fêtée le 18 novembre. Aude de Paris (début du vie siècle), disciple de sainte Geneviève ; fêtée le 18 novembre. cela pourrait bien être les mêmes? ou Aude en français, Heodez ou Eodez en breton) vivait, selon une légende, au début du vie siècle. Elle était la fille de Golon, seigneur de Trémazan, à l'Ouest du pays de Léon en Bretagne armoricaine et de Florence, fille d'Honorius, prince de Brest, descendant du roi Bristocus (début du Ve siècle). Elle était une des sœurs de Gurguy qui devint saint Tanguy. Elle serait morte la 18 novembre 545 et serait inhumée dans l'église de Kersaint (Landunvez). Elle est fêtée le 18 novembre, et elle fait partie de la liste des saints dit céphalophores( qui ont eu la tête coupée) décapitation ou décollation. l y a doute sur le fait que sainte Haude de Trémazan et sainte Aude de Paris soient la même personne. Selon certaines sources7, sainte Aude de Paris et sainte Haude de Trémazan seraient une seule et même personne, les reliques de sainte Haude de Trémazan ayant été transférées à Paris, en l'église sainte Geneviève, lors des invasions normandes. Selon d'autres sources8,9, sainte Aude (ou Aulde ou Odette) est une personne distincte, compagne de sainte Geneviève. On dit que les lieux ont gardé la mémoire de la décapitation de sainte Haude par l'œillet de Sainte Haude (Dianthus caryophyllus) ou Jenofl Santez Eodez en breton, prononcé chinoff dans le dialecte local, car il rappelle son sang versé qui fleurit toute l'année1 quand le violier (giroflée) rouge et blanc paraît l'été sur les murailles du château de Trémazan3. En fort déclin dans le massif armoricain, l'association S.O.S. Château de Trémazan a réussi à cultiver, et donc sauver l'œillet de Sainte Haude d'une disparition régionale en 20084. Cette plante sauvage est protégée en France, sa cueillette est donc interdite5,6. Le géranium sanguin, bouzellou an itron en breton (les entrailles de la dame), rappelle la mort affreuse de la marâtre.

Similien
Fêté le 16 juin. encore appelé Similianus, Samblin ou Semblin. Début du IV -ème siècle. Il exerça son ministère vers 330. Il est vénéré comme saint de France par l'Église Orthodoxe et par l'Église catholique. les listes épiscopales du moyen âge donnent comme second successeur de saint Clair( voir), est le premier évêque de Nantes dont le nom ait été retenu par les documents de l'époque mérovingienne. Il figure avec celui des martyrs Rogatien et Donatien dans le Martyrologe hiéronymien (592). À la même époque, l'historien Grégoire de Tours rapporte que, du temps du roi Clovis (481-511), la ville de Nantes fut miraculeusement préservée des barbares par l'intervention des saints martyrs Donatien et Rogatien et de saint Similien, au VI -ème siècle St Grégoire de Tours l'appelle "le grand confesseur"; ."Le premier évêque connu est Saint Similien, qui est le troisième dans la liste épiscopale, le premier étant appelé Saint Clair et considéré comme le fondateur du diocèse"...

Tanguy de Locmazhé
Gurguy, ou Tanguy, canonisé saint Tanguy de Locmazhé, fut un moine légendaire breton de Gerber (Le Relec) du vie siècle. Il aurait fondé l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre à Plougonvelin (Finistère). Il serait mort en 592 et serait inhumé à la pointe Saint-Mathieu (en breton : Locmazhé). Saint Tanguy est fêté le 19 novembre, le lendemain de la fête de sainte Haude de Trémazan, sa sœur, ou le 12 mars, jour de la fête de son père spirituel, saint Paul Aurélien. La légende: Selon certaines sources1, l’histoire de Tanguy et Haude aurait été écrite, ou réécrite, au xve siècle par les seigneurs de la famille du Chastel, fondateurs du château de Trémazan, pour enjoliver leur lignage. Voici l’histoire telle que l’écrivit Albert Le Grand en 1637 (édition revue et corrigée en 1901). Enfances de Gurguy et de sa sœur Haude: Galonus, seigneur de Trémazan, épousa en premières noces Florence, fille d’Honorius, prince de Brest. Ils eurent des enfants, dont Haude et Gurguy. Mais Florence mourut, les laissant orphelins en bas âge. Galonus alla chercher une nouvelle femme en Grande-Bretagne, mais cette femme rudoya et maltraita les enfants en vraie marâtre durant 8 ans. Gurguy, déjà grand, demanda congé à son père et partit à la cour du roi Childebert, où il resta pendant 12 ans. Haude, elle, était résolue, pour l’amour de Dieu, à supporter sa marâtre, qui la haïssait en raison de sa vertu et de sa piété. Elle la chargeait de corvées mais Haude obéissait, et priait la nuit si ses corvées l’empêchaient d’assister à la messe. Elle prenait sur son ordinaire pour donner aux pauvres. La méprise de Gurguy et la mort d’Haude: on croyait Gurguy mort, et Haude devint un bon parti car elle était belle mais aussi héritière de grands biens. Des seigneurs vinrent la demander en mariage, mais la marâtre, jalouse, dit du mal d’Haude et l’exila dans une ferme voisine. Gurguy revint alors incognito à Trémazan et s’étonna de l’absence de sa sœur. La marâtre, croyant que c’était un prétendant, lui dit qu’Haude était une fille perdue. Gurguy, croyant à ces calomnies, chercha sa sœur, et l’ayant trouvée près d’une fontaine, l’appela par son nom. Haude ne reconnut pas son frère, parti depuis longtemps, prit peur et s’enfuit. Gurguy prit cette fuite pour un aveu de honte en raison de sa mauvaise conduite, et, en colère, lui trancha la tête. Mais des voisins lui dirent à quel point Haude était sage et vertueuse, et Gurguy se rendant compte de son erreur se présenta chez son père, se fit reconnaître et avoua son crime. Haude se présenta alors, tenant sa tête dans ses mains, et elle la posa sur son cou où elle se ressouda. Haude se tourna vers sa marâtre et lui dit qu’elle serait punie par Dieu. Et en effet elle se vida de ses boyaux3 et fut foudroyée sur place. Haude se tourna ensuite vers son frère et lui dit que la Sainte Vierge avait obtenu son pardon. Haude pardonna elle aussi à son frère et rendit l’âme en ce 18 novembre de l’an de grâce 545. Vie religieuse de saint Tanguy: Gurguy s’en alla trouver Saint Pol Aurélien, évêque de Léon, qui lui enjoignit un jeûne de 40 jours (à Coat Tanguy = bois de Tanguy en breton). Puis il changea son nom en Tanguy (de tan = feu en breton) et le nomma abbé de Gerber. Tanguy avait reçu de son père une terre à la pointe du cap de Pennarbed (Finistère), près de laquelle un navire transportant les reliques de Saint-Matthieu fut sauvé miraculeusement du naufrage et le cap fut appelé Loc-Mazhé-Traon (Mazhé = Mathieu en breton, donc pointe Saint-Mathieu). Tanguy y construisit un monastère et Saint Pol le nomma abbé. Il rendit l’âme le 12 mars de l’an 594, le même jour que Saint Pol Aurélien à Batz. Il fut enterré à Loc-Mazhé (Saint-Mathieu). Saint Tanguy est fort révéré en Bretagne et les seigneurs Du Chastel ont souvent porté le nom de Tanguy (ou Tanneguy) et ont fait édifier une chapelle à Kersaint en son honneur et en celui de sa sœur sainte Haude. Extrait d'une chanson bretonne relatant les faits: « A Castel Tremazan, e parrez Landunvez Galon, eun digentil euz ar c'haëra lignez, A zeuas da eureugi, evit quenta pried, Merc'h ar Prins euz a Vrest Florence voa hanvet, Bugale o dévoé, mez oll n'hon hanvon quet : Unan eo sant Tanguy, eun ail santez Eodet ». « Du château Trémazan, en paroisse Landunvez Galon, un gentilhomme de la plus belle lignée Vint à se marier, et pour première épouse À fille du Prince de Brest, Florence était appelée. Des enfants ils avaient, mais tous ne les connaissons pas Un était saint Tanguy, une autre sainte Haude ».


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